mardi 27 novembre 2018

Programmation pluriannuelle de l'énergie" (PPE), qui doit fixer dans la loi la politique énergétique française d'ici 2028.

Enerplan, le syndicat des professionnels de l'énergie solaire, s'est en revanche félicité des annonces le concernant. "Cette PPE est une excellente nouvelle pour la filière solaire et nous disons banco", a réagi son président, Daniel Bour. Emmanuel Macron a annoncé une multiplication par cinq du photovoltaïque d'ici 2030. Il doit représenter une capacité allant jusqu'à 44,5 GW en 2028.
"Nous sommes prêts à relever ce défi dont l'ampleur est inédite: passer d'un marché photovoltaïque d'à peine 1 GW en 2018 à 4-5 GW par an d'ici 2023 est atteignable", a jugé M. Bour, cité dans un communiqué. Mais cela "sous réserve que les mesures visant à débloquer les freins au déploiement de l'énergie solaire soient prises rapidement et que les appels d'offres soient adaptés en conséquence".
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a enfin salué dans un communiqué "une trajectoire claire qui doit permettre une véritable montée en puissance des énergies renouvelables". 
"La montée en puissance des énergies renouvelables en France est inéluctable", a estimé Emmanuel Macron, alors que la France veut augmenter le poids des renouvelables dans la production d'électricité et réduire celle du nucléaire.
Le président de la République a affirmé "comprendre" et "partager" la "crainte exprimée par nombre de nos concitoyens ces derniers jours: être laissés pour compte, payer la transition énergétique sans en bénéficier".
"Je ne veux pas qu'aux inégalités de revenus générées par la mondialisation s'ajoute pour nos concitoyens qui travaillent ou ont travaillé l'inégalité devant la transition écologique. Je refuse que s'installe une France à deux vitesses, où les plus riches, parce qu'ils ont fait les bons choix d'un point de vue environnemental, auront des factures allégées et les plus modestes, parce que ils n'auraient pas eu les moyens d'investir, qui dans un véhicule qui consomme peu, qui dans l'isolation de leur logement, devront payer encore davantage", a-t-il poursuivi.
"Je refuse que la transition écologique accentue les inégalités entre territoires et rendent plus difficile encore la situation de nos concitoyens qui habitent en zone rurale ou en zone périurbaine", a-t-il encore lancé.