mercredi 1 octobre 2025

"Décollage" solaire à grande échelle dans de nombreux pays d’Afrique. (Ember-Energy)

L’énergie solaire n’est pas nouvelle en Afrique. Depuis plus de deux décennies, l’énergie solaire a contribué à améliorer la vie à travers l’Afrique, dans les écoles et les hôpitaux ruraux, le paiement à l’utilisation dans les maisons, l’éclairage public, le pompage de l’eau, les mini-réseaux et plus encore. Cependant, l’Afrique du Sud et l’Égypte sont actuellement les seuls pays dont la capacité solaire installée se mesure en gigawatts plutôt qu’en mégawatts. Cela pourrait être sur le point de changer.

Les premières preuves d’un décollage du solaire en Afrique sont maintenant là :

  • Au cours des 12 derniers mois, les importations de panneaux solaires en Afrique ont fortement augmenté. Les importations en provenance de Chine ont augmenté de 60 % au cours des 12 derniers mois pour atteindre 15 032 MW. Au cours des deux dernières années, les importations de panneaux solaires en dehors de l’Afrique du Sud ont presque triplé, passant de 3 734 MW à 11 248 MW.
  • L’augmentation s’est produite dans toute l’Afrique. 20 pays ont établi un nouveau record d’importations de panneaux solaires au cours des 12 mois précédant juin 2025. 25 pays ont importé au moins 100 MW, contre 15 pays 12 mois auparavant.
  • Ces panneaux solaires fourniront beaucoup d’électricité. Les panneaux solaires importés en Sierra Leone au cours des 12 derniers mois, s’ils étaient installés, produiraient de l’électricité équivalant à 61 % de la production totale d’électricité déclarée en 2023, ce qui augmenterait considérablement l’approvisionnement en électricité. Ils ajouteraient l’électricité équivalant à plus de 5 % à la production totale d’électricité déclarée dans 16 pays.
  • Les importations de panneaux solaires réduiront les importations de carburant. Les économies réalisées en évitant le diesel peuvent rembourser le coût d’un panneau solaire en six mois au Nigeria, et encore moins dans d’autres pays. Dans neuf des dix principaux importateurs de panneaux solaires, la valeur des importations de pétrole raffiné éclipse la valeur des importations de panneaux solaires d’un facteur compris entre 30 et 107.

Cette poussée n’en est qu’à ses débuts. Le Pakistan a connu un immense boom solaire au cours des deux dernières années, mais l’Afrique n’est pas encore le prochain Pakistan. Cependant, le changement se produit rapidement. Et les premières preuves sont maintenant là.

L’analyse initiale suggère que la croissance pourrait être davantage tirée par l’énergie solaire distribuée que par l’énergie solaire à grande échelle.

Les données sur les exportations solaires chinoises utilisées dans ce rapport constituent une source importante de données, mais il ne s’agit que d’une vue partielle. Des recherches plus détaillées et localisées sont nécessaires pour suivre pleinement l’essor de l’énergie solaire en Afrique.

mercredi 3 septembre 2025

Débats sur l’énergie – Démêler le vrai du faux : La CRE fait le point sur les affirmations et chiffres entendus pendant l’été...

Depuis quelques semaines, de nombreuses affirmations et tout autant de chiffres relatifs aux débats sur l’énergie circulent dans les médias. A l’occasion de la rentrée, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) démêle le vrai du faux et publie un document de clarification avec dix questions clés, auxquelles elle apporte des réponses circonstanciées et objectivées.  

 Les missions principales de la CRE sont de réguler les réseaux et infrastructures d’électricité et de gaz, de garantir le bon fonctionnement des marchés de l’électricité et du gaz et d’opérer les principaux dispositifs de soutien aux énergies renouvelables. Elles lui offrent une vision complète et experte du secteur qui lui donne de la hauteur. Forte de ses valeurs d’ouverture, de transparence et d’impartialité, la CRE incarne un rôle de vigie du secteur de l’énergie. S’ajoute une nouvelle mission, celle d’éclairer le débat public.  


    C’est pourquoi devant les chiffres erronés et les affirmations sans nuance, qui figurent parfois dans le débat public, elle a décidé de démêler le vrai du faux en répondant à dix affirmations entendues ces dernières semaines. Certaines sont exactes, nous le confirmons. Mais beaucoup d’entre elles sont approximatives voire fausses. 

    Le secteur de l’énergie est certes complexe, mais il est nécessaire d’être vigilants et de prendre le temps de l’explication pour permettre aux citoyens de bien comprendre ses enjeux.   

    Ce document a vocation à être étoffé ces prochains mois, en fonction de l’actualité et des affirmations qu’il sera nécessaire de préciser ou de nuancer.  


mardi 2 septembre 2025

Évolution du parc national des installations de production électrique solaire photovoltaïque

 Au 30 juin 2025, la puissance du parc solaire photovoltaïque atteint 28,2 GW, dont 27,3 GW en France continentale. La puissance nouvellement raccordée est de 2,9 GW sur le premier semestre de l’année 2025, contre 2,2 GW sur la même période en 2024. 


Un quart (28 %) de la nouvelle puissance raccordée correspond à des installations de plus de 500 kW, qui ne représentent que 0,2 % du nombre de nouveaux raccordements. 

Les installations de taille plus modeste, inférieure à 9 kW, représentent quant à elles 87 % du nombre d’unités nouvellement raccordées et 15 % de la nouvelle puissance.

La puissance des projets en file d’attente a augmenté de 12 % depuis le dernier trimestre de l’année 2024 pour s’établir à 36 GW, dont 8,3 GW avec une convention de raccordement signée.

Sources : Service des données et études statistiques (SDES)

vendredi 22 août 2025

Kemiwatt - la solution de stockage stationnaire


Kemiwatt, c'est l'entreprise qui transforme d’anciens réservoirs pétroliers en batteries à électricité liquide grâce à une technologie 100 % aqueuse, sûre et durable, offrant la solution de stockage stationnaire la plus compétitive pour accompagner la transition énergétique à l’échelle industrielle.

Stocker l'énergie, un défi technologique | Documentaire (2022) | ARTE


Documentaire disponible jusqu'au 24/10/2025 

Comment stocker l’énergie éolienne et solaire pour pouvoir la réinjecter dans les réseaux quand les conditions météorologiques, comme l’ensoleillement ou le vent, ne sont plus réunies ? Le documentaire explore les coulisses des laboratoires et des start-ups qui développent les batteries du futur.

Alors qu’il est urgent de "verdir" notre production électrique en abandonnant les énergies fossiles, un obstacle de taille demeure : les énergies solaire et éolienne – et dans une moindre mesure, l’énergie hydraulique – reposent sur les caprices d’une nature imprévisible. Si, dans des conditions climatiques optimales, l’électricité est produite en abondance jusqu’à saturer le réseau, elle doit alors être immédiatement consommée, tant il n’est pas encore possible de stocker efficacement cet excédent pour le restituer les jours sans vent ou sans soleil. Les chercheurs planchent ainsi depuis longtemps sur la question cruciale du stockage, multipliant les propositions innovantes. Pourra-t-on demain appliquer certaines d’entre elles à grande échelle ? 

Espoirs et limites 

Autour de ce défi technologique complexe mais passionnant, ce documentaire propose un tour d’horizon des pistes explorées par les ingénieurs du monde entier, sur leurs applications et leurs limites. Sont présentées les techniques les plus audacieuses, expérimentées à l’échelle industrielle ou domestique, depuis les premiers succès de l’énergie renouvelable, à l’image du pompage-turbinage des centrales hydroélectriques, mis en œuvre dès le XIXe siècle. Des batteries lithium-ion de nouvelle génération au spectaculaire volant d’inertie, en passant par les électrolyseurs individuels ou les condensateurs au graphène, ces propositions suscitent autant d’espoirs que de questions. Indéniablement, le stockage de l’énergie constituera la clé de voûte d’une transition écologique réussie.

Documentaire de Michaela Kirst et Martin Gronemeyer (Allemagne, 2022, 53mn)

mercredi 2 juillet 2025

Les énergies renouvelables ont couvert 33,9 % de la consommation d’électricité de la France en 2024 (SER)

Publication du Panorama de l’électricité renouvelable au 31 décembre 2024 

La production renouvelable a couvert 33,9 % de la consommation d’électricité de la France métropolitaine au cours de l’année 2024, ce qui représente 27,8 % de la production totale d’électricité. Elle s’est établie à 150 TWh (contre 135,6 TWh en 2023), cette hausse de la production étant principalement due à l’hydroélectricité (conditions d’hydraulicité particulièrement favorables en 2024) et au solaire (croissance des capacités installées). 

La puissance totale du parc électrique EnR – hydroélectricité, éolien, solaire photovoltaïque et bioénergies confondus – s’élève, fin 2024 à environ 76,7 GW. Cela représente une hausse de plus de 6,7 GW sur l’année 2024 (+ 4 961 MW de solaire photovoltaïque, + 1 091 MW d’éolien terrestre, + 665 MW d’éolien en mer). 









Solaire photovoltaïque 

Avec 3 137 MW raccordés l’année dernière, la puissance du parc solaire s’élève à 24 333 MW au 31 décembre 2024. La filière solaire a ainsi contribué à couvrir la consommation électrique annuelle de la France métropolitaine à hauteur de 5,7% en moyenne, avec 24,8 TWh produits en 2024 (plus 10,3 % par rapport à 2023). Une couverture qui varie au cours de l’année, étant plus élevée en été. 

Eolien terrestre 

Le parc éolien terrestre atteint 22 875 MW de capacités de production au 31 décembre 2024, soit une croissance de 1091 MW. La filière a produit un volume de 42,8 TWh au cours de l’année 2024, en baisse de 12,6 % par rapport à l’année 2023. Le taux de couverture annuel de la consommation de la France métropolitaine par l’éolien terrestre s’établit à 9,6 % pour l’année 2024. 

Eolien en mer 

Avec 3 parcs éoliens en mer désormais pleinement en fonctionnement en France, la filière de l’éolien en mer confirme son dynamisme de développement.    Fin 2024, la puissance totale installée atteint 1 508 MW pour les parcs de Saint-Brieuc, Fécamp et Saint-Nazaire (+ 840 MW par rapport à 2023). La filière a produit 4 TWh sur les douze derniers mois (+111,2% par rapport à 2023) du fait de la montée en puissance du parc. Le volume de production de l’éolien en mer a représenté 0,9 % de la consommation française sur l’année. 

Hydroélectricité

 Le parc hydroélectrique est stable avec une puissance installée de 25716 MW (dont 222 MW en Corse). La production hydroélectrique renouvelable1 s’est élevée à 69,8 TWh en 2024, en augmentation par rapport à 2023 (+27,3 %). Le volume de production d’hydroélectricité renouvelable a représenté 15,8 % de la consommation en France métropolitaine pour l’année 2024. 

Bioénergies électriques

 La filière des bioénergies électriques (incluant la production à partir de déchets) atteint une puissance installée de 2 272 MW, avec 25 MW de nouvelles capacités. Sa production renouvelable s’est élevée à 8,5 TWh sur l’année 2023, en hausse de 1,5% par rapport à 2023. La filière couvre ainsi 1,9 % de l’électricité consommée en 2024 en France métropolitaine. 

Ces résultats sont issus du Panorama de l’électricité renouvelable au 31 décembre 2024, élaboré par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), RTE, Enedis et l’Agence ORE (Opérateurs de Réseaux d’Energie). Ce document est complété d’un supplément technique sur les technologies pour la production d’électricité renouvelable.