jeudi 16 janvier 2025

Le V.E. je le veux: Pour accélérer la transition vers la mobilité électrique...


Le V.E. je le veux: Pour accélérer la transition vers la mobilité élec...: Nous avons soumis la note de France Stratégie à l'Intelligence Artificielle pour analyse. Télécharger la note de France Stratégie   Voic...

dimanche 5 janvier 2025

L’enjeu du stockage de l’énergie (Connaissance des Energies)


Extrait de la tribune de

Connaissances des Energies

Jean-Charles de Hemptinne

Professeur en thermodynamique, 

IFP Énergies nouvelles

"Dans le contexte de la transition énergétique, l’intermittence liée aux énergies renouvelables est une contrainte. C’est le grand inconvénient du vecteur électricité : aussitôt produit, il faudra le consommer… ou le stocker. Ceci peut se faire par bien des moyens. Par exemple de manière mécanique (station de pompage pour l’énergie hydraulique ou volants d’inertie), thermique (réservoirs à haute température) ou encore chimique. Le cas d’usage le plus connu est celui des batteries, même si on parle aujourd’hui aussi beaucoup de l’hydrogène.

Ces réservoirs de matière riche en énergie pourront ensuite être exploités pour récupérer de l’exergie en utilisant un procédé inverse. Or, comme on l’a vu, il y a des pertes : à chaque étape, la quantité d’exergie diminue.

Pour réussir la transition énergétique, il est donc non seulement nécessaire de travailler sur l’efficacité (le rendement) de ces transformations (diminuer les pertes), mais également d’en limiter le nombre total.

Alors que nos ancêtres utilisaient la force du vent pour faire tourner leurs moulins, nous transformons désormais l’énergie éolienne en électricité dans des turbines (rendement de 65 %) pour ensuite produire de l’hydrogène (rendement de 70 %) qui sera ensuite introduit dans un moteur à combustion interne (rendement de 45 %) pour fournir de l’énergie mécanique. Le rendement total est le produit de tous les rendements de la chaîne de transformation : soit, dans notre exemple, d’environ 20 %…

De ces quelques réflexions, on pourra conclure que l’hydrogène, sauf à en trouver des sources naturelles, sera toujours cher à produire. De même, chercher à valoriser le CO2 (pour le stocker par exemple) consommera toujours beaucoup d’énergie... "